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KINSHASA : UNE COMEDIE DE COUP D’ÉTAT, MAL CONÇUE ET MAL JOUEE.

Un scénario de coup d’Etat, tenté et raté a été mis en scène au début du dimanche passé, à Kinshasa. Il fallait que les acteurs fassent un effort que ce coup n’aboutisse donc il fallait y aller doucement. Ainsi chez Kamerhe, descendre les deux policiers de garde, était suffisant sans s’attaquer à la famille, cachée dans la salle de bain. Avant cela, il fallait se rendre chez Bemba absent et se tromper d’adresse en allant chez la première ministre. Les putschistes ont terminé leur mission au Palais de la Nation, inutilisé, et inhabité. C’était le lieu de rendez-vous final avec la garde présidentielle qui devait mettre fin à la comédie.

Même un apprenti putschiste ne dessinera pas un tel scénario avec erreur d’objectifs et de cibles. Les putschistes n’ont eu aucune inspiration ni d’aller chez le président, ni à la radio/TV nationale. Cela ne faisait pas partie des consignes. Le concepteur du coup ne voulait prendre aucun risques en tentant le diable chez le président.

Malheureusement, l’ensemble de ce tohubohu était si mal conçu, qu’il n’a émue personne, ni les kinois, ni la population congolaise en générale qui se préoccupe plutôt de la dureté de la vie quotidienne ! Après des semaines des campagnes mensongères des candidats politiques pour les élections, la population ne veut rien entendre du coup d’État, cette blague du mauvais goût.

Christian Malanga, un Congolais de la diaspora des États-Unis, chef des putschistes, n’a pas dit grand-chose à part crier le mot « Zaïre », » usurpateur » et l’ancien drapeau que ses hommes ont eu le temps de hisser sur le mât.


” Ce qui est très surprenant, pendant cette mise en scène, est que les hommes du putschiste Malanga, le regardent, sans chercher à se positionner pour faire face à une réplique de l’armée qui doit forcément arriver ”, s’étonne un ancien diplomate du Quai d’Orsay. Admiration ou surprise !

Après le passage des gardes présidentielles, les images qui ont suivies montraient le corps sans vie de Christian Malanga, ses hommes avançant, hébétés, couverts de boue, sous la surveillance des militaires congolais qui, selon les autorités, ont mis fin à cette tentative de coup d’État.

Tshisekedi aurait-il monté un coup contre lui-même ?

Plusieurs éléments font penser que ce qui s’est passé dimanche est un montage dont on n’arrive pas à déterminer l’objectif final de Kinshasa. A moins qu’il y ait une raison urgente pour faire tomber quelques têtes indésirables.

Ainsi les observateurs qui ont pu approcher les putschistes lors de leur arrestation, ils ont remarqué que tous les hommes étaient couverts de boue et leurs haillons sont détrempés. Tandis que le corps de Christian Malanga, n’était pas mouillé ainsi que sa tenue était sèche.

D’autre part, il y a des images qui montrent Christian Malanga, vivant, en T-Shirt rouge, détenu et escorté par des militaires, avant de revoir son cadavre en tenue militaire, allongé dans les herbes du palais de la Nation.


Décidément, il y a quelque chose qui ne va pas ”, poursuit l’expatrié qui ne cache pas un “ sentiment de duperie ” dans la population. “ Beaucoup de gens, à Kinshasa, pensent que toute cette affaire est un montage soit pour abattre Kamerhe, soit pour faire peur à la classe politique. Personne, à part les talibans au service du pouvoir, ne pense qu’il s’agit d’un vrai coup d’État ”.

Comme l’avait écrit dernièrement un opposant congolais, Jean-Jules Lema Landu, Tshisekedi est en train d’utiliser les méthodes des Duvalier en Haïti en gouvernant par la terreur et en utilisant sa garde présidentielle et les voyous qui se disent Wazalendo pour semer la peur au sein de la population congolaise.

Le coup monté et manqué de Tshisekedi lui a permis de remplir au moins deux objectifs : éliminer certains opposants politiques et faire peur aux politiciens récalcitrants et autres opposants internes.

Les ONG qui dénoncent les massacres sans sommations des hommes de Christian Malanga, encore cachés dans le fleuve, qu’elles se souviennent aussi des rwandophones, simples citoyens, qui subissent des martyrs au quotidien, victimes de leur image et de ce qu’ils sont. Il en est de même de toutes les populations de l’Est de la RDC victimes des massacres quotidiens à cause d’un gouvernement incapable de protéger les citoyens sans défense.

Auteur: MANZI
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