AFRIQUE DU SUD : LA SANDF QUITTE LE MOZAMBIQUE ET L’OPPOSITION PARLEMENTAIRE DEMANDE SON RETRAIT .

La DA demande le retrait de la RDC. La situation précaire des militaires sud-africains déployés en opex a de nouveau été abordé au Parlement sud-africain. L’Alliance démocratique (opposition sud-africaine (DA), désormais membre du gouvernement d’union nationale) a appelé à une nouvelle révision de la stratégie de défense sud-africaine et au retrait des soldats déployés en République démocratique du Congo (RDC).

Un soldat sud-africain déployé dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a été tué le 19 juillet. Il appartenait au contingent de l’armée sud-africaine (la SANDF) engagé dans le cadre de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (la SAMIDRC) qui soutient l’action des forces congolaises (les FARDC) face aux rebelles du M23. photo Aubin Mukoni, AFP

Ce décès porte à dix le nombre de militaires de la SANDF morts en RDC cette année.

Le dernier incident s’est produit le 8 juillet, lorsque le major Tolla Pieterse a été tué par l’explosion d’une grenade dans la base de Beni. Sa mort est considérée comme un possible meurtre, car de nombreuses plaintes ont été déposées contre lui par des soldats mécontents qui le considéraient comme trop strict.

Seules quelques-unes des victimes de la SANDF cette année sont liées aux combats. Le 14 février, deux soldats ont été tués et trois blessés dans une attaque au mortier du M23, tandis que deux autres sont morts le 29 février dans un attaque suicide.

Le mois suivant, le 30 mai, un médecin a été tué et 13 soldats blessés lors d’une attaque du M23 sur Sake, et deux capitaines ont été tués le 25 juin lors d’une autre attaque au mortier du M23 toujours sur Sake, attaque qui a également blessé 20 soldats de la SANDF. Cette année, il y a également eu un décès non lié à des opérations de combat, un soldat étant décédé de maladie à l’hôpital en RDC.

La DA demande le retrait de RDC

La situation précaire des militaires sud-africains déployés en opex a de nouveau été abordé au Parlement sud-africain.

L’Alliance démocratique (opposition sud-africaine, désormais membre du gouvernement d’union nationale) a appelé à une nouvelle révision de la stratégie de défense sud-africaine et au retrait des soldats déployés en République démocratique du Congo (RDC).

Chris Hattingh, représentant de l’Alliance démocratique pour la Défense et les Anciens combattants, s’est exprimé lors du débat sur le vote du budget de la Défense au Parlement, le lundi 15 juillet. Il a rappelé que le budget de la Défense a de nouveau diminué, passant de 52,5 milliards de rands à 51,8 milliards de rands, poursuivant une tendance à la baisse qui a connu une diminution de 1,3 % sur un an, soit une diminution de 5,69 % en termes réels compte tenu inflation. Une telle baisse ne permet pas d’équiper les forces, encore moins lorsqu’elles sont engagées dans des opérations à l’étranger.

Concernant ces opex, Hattingh a rappelé que le ministère de la Défense avait pour mandat de déployer 2 900 membres de la SANDF en RDC dans le cadre de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SAMIDRC) pour un coût approximatif de 2,4 milliards de rands, tandis que la mission de la même SADC au Mozambique a coûté 850 millions de rands pour l’exercice en cours (cette mission est officiellement close depuis le 15 juillet, soit quatre ans après son lancement).

Hattingh a donc conclu que « le financement est insuffisant » et que rien ne menaçait l’Afrique du Sud du fait du conflit régional dans l’est de la RDC. « Par conséquent, Honorable Président de la Chambre et Ministre, nos soldats devraient rentrer chez eux immédiatement ».