Les rebellions congolaises ne datent pas d’aujourd’hui : elles sont légendaires, historiques, endémiques.
Depuis l’indépendance, il y a 62 ans, la RDC sur tout son territoire, a toujours vécue sous des rebellions de toutes sortes. Sans mentionner la sécession du Katanga et celle du Kassaï, qui finalement ont été matées et interrompues à temps et les territoires séparés ont été réintégrés dans le grand Congo.
Les Mulele, les Maï-maï, et les Mulele-Maï ne datent pas d’aujourd’hui. Les personnes qui ont vécues cette époque n’ont pas encore oubliées les souvenirs traumatisants des massacres sauvages des intellectuels, des crimes horribles sur des femmes et les enfants, et des dégâts matériels que ces rebelles ont causés à la nation toute entière, avec objectif de détruire.
Il en est de même pour les rwandophones qui luttent actuellement pour leurs droits. Le combat pour leur citoyenneté ne date pas du M23. C’est depuis les années soixante, que des combattants de cette communauté, visaient déjà les mêmes buts cause que le M23.
Trois ans après l’indépendance, le mouvement Kanyarwanda revendiquait déjà à l’époque les droits des congolais rwandophones, et s’insurgeait contre les injustices politiques, les extorsions économiques ainsi que des fréquents assassinats ciblés de leurs leaders pour l’affaiblissement de cette communauté.
Pourtant cette communauté rwandophone a contribué à la lutte pour l’indépendance, elle a participé à la Table ronde de Bruxelles qui réclamait l’indépendance, elle a fourni plusieurs ministres et députés au niveau de la province du Kivu et au niveau national, à Kinshasa.
Et sur le plan économique, cette communauté a contribué à fournir les produits vivriers pour le Congo belge et le Congo indépendant sans oublier qu’elle a contribué à réduire drastiquement les famines endémiques qui avaient ravagées le Rwanda-Urundi, et ces approvisionnements ont continué même après que ces pays étaient devenus indépendants.
La faiblesse de l’autorité de l’Etat, un cancer national.
Au Congo, la mauvaise gouvernance de l’Etat central jusqu’au niveau local, est légendaire. Elle a impacté non seulement le fonctionnement de l’Etat, sans laisser les fonctionnaires dont la corruption a finie par être institutionnalisée, organisée, voire hiérarchisée verticalement et horizontalement. Et surtout elle a beaucoup impacté la population, qui est le dernier échelon dans la hiérarchie à la subir.
Dans ces conditions, les investissements, les entreprises étatiques ou paraétatiques ainsi que les entreprises privées, sont la vache à lait de tout un chacun qui a le moindre pouvoir, une parcelle d’autorité pour assurer le bon fonctionnement de ces entreprises.
Comme le sexe des anges, on ne peut affirmer si la faiblesse de l’Etat congolais prend naissance dans la corruption suprême du système congolais ou si c’est la corruption qui a miné l’Etat et l’a rendu faible. Qu’importe, mais ce que nous savons est que pour le moment, les deux vont de pair et font des ravages dans le pays dont Tshisekedi est le chef.
Le Congo indépendant a été toujours un désordre organisé qui permet à tout un chacun de profiter tant qu’il peut. En effet le sommet détourne, dilapide, profite de son pouvoir. Dans ces conditions le bon prince au sommet de l’Etat, laisse profiter tout un chacun, jusqu’au bas de l’échelle, tant qu’il peut et pourvu qu’il ne soit attrapé. Celui qui est pris la main dans le sac, par vantardise, par négligence, jalousie ou pour des raisons politiques, seul c’est lui là est coupable.
D’où l’origine de « l’article 15 – Débrouillez-vous ! » un article promu tacitement par Mobutu et son régime tristement célèbre pour sa corruption du sommet à la base, avec la magnanimité de laisser faire, laisser aller.
La faiblesse de l’armée et de la sécurité du pays.
La faiblesse de l’Etat se reflète indiscutablement sur l’armée et les services de sécurité du pays. La grande faiblesse de l’Etat se lise comme dans un miroir sur l’armée du Pays et tous les services de sécurité qui sont malmenés par des groupuscules des rebellions.
Voilà pourquoi, Tshisekedi n’hésite pas à parcourir l’Afrique et le monde pour quémander aux pays, l’envoie de leurs enfants pour mourir à la place des congolais qui ne veulent ou ne peuvent défendre leur patrie.
Ils n’hésitent pas à recruter les mercenaires de différentes origines : Légionnaires français, aventuriers roumains et bulgares, certains parlent des fameux Wagner, et surtout les génocidaires FDLR et autres ramassis des criminels, pour combattre le M23.
Comme l’histoire se répète, c’est cette même faiblesse de l’Etat congolais qui avait poussé Mobutu en 1964, à recruter les mercenaires belges, français, allemands, anciens soldats katangais et autres voyous, pour l’aider à combattre les Mulele et les Maï-maï, qui existaient déjà à l’époque depuis 1961.
Sans qu’ils aient réussi à éradiquer les rebelles, en juillet 1967, les mercenaires de Mobutu, commandés par le triste célèbre Schramme, avaient déjà constaté la faiblesse de l’Etat et surtout la grande absence de Kinshasa sur le terrain, sans oublier la mauvaise gestion de la chose publique. Voilà pourquoi ces mercenaires décidèrent de prendre tout l’Est du Congo, c’est-à-dire, Kisangani, Kindu et Bukavu avec l’objectif d’en faire un Etat. Inutile de rappeler que certaines puissances étaient derrière ces mercenaires, dont la France et la Belgique pour ne pas les citer.
Une poignée des mercenaires blancs, aidés par un ramassis des combattants katangais, se sont trouvés impuissant pour tenir cette moitié du continent qu’est la RDC, ils ont décidé alors, de se replier sur la ville de Bukavu qu’ils ont occupé pendant quatre mois en faisant pied de nez au général Mobutu et son armée incapable de les déloger de cette ville encaissée entre le lac Kivu et les collines de Kadutu.
Ils résisteront à la fameuse grande huitième armée d’Afrique à partir du mois de juillet jusqu’au 5 novembre 1967. C’est à cause de manque des munitions, qu’ils ont été obligé de lâcher-prise et de quitter la ville de Bukavu, exfiltrés par la Croix-Rouge internationale (certainement belge) qui les a fait passer par le Rwanda en collaboration avec le président Kayibanda, le père de l’unique génocide africain, commis par les noirs, contre les autres noirs. Il est vrai que « ceux qui se ressemblent, s’assemblent » !
Pendant les quatre mois d’occupation, Jean Schramme n’a pas chômé. Sans aucune honte ni gêne, il s’est permis à créer ce qu’il avait appelé « Etat des Volontaires Étrangers » avec le sigle (EVE). Cet avorton d’Etat, est une preuve de plus de la faiblesse de l’Etat congolais depuis des années malgré le règne sans partage du grand Mobutu. C’était un colosse aux pieds d’argile.
Ceci dit en passant, ces mercenaires, aventuriers hors la loi, étaient soutenus par des gouvernements respectables de la Belgique et de la France et qui en plus étaient et les sont encore, les grandes amies de la RDC.
Cette histoire devrait rappeler à Tshisekedi que l’histoire ne fait que se répéter et il en est une victime consentante.
Les mêmes faiblesses de Kinshasa se sont observées au cours des années 70 et 80, avec plusieurs infiltrations des rebelles katangais, à partir de pays voisins de la RDC. A chaque infiltration les FARDC y répondaient par la fuite.
Le sauve-qui-peut se traduit par une fuite générale et désordonnée. En d’autres termes, c’est la débandade générale
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En effet à cause de fréquences de ces retraits en profondeur lors de plusieurs infiltrations des rebelles et des anciens soldats katangais réfugiés en Angola, Mobutu a dû faire appel à chaque infiltration, aux interventions des forces étrangères. Une fois c’étaient les parachutistes belges, une autre fois c’était des légionnaires français et une autre c’est le roi du Maroc qui lui a envoyé les forces armées marocaines pour repousser les rebelles hors du territoire.
A chaque infiltration, le régime de Mobutu était en danger.
Encore une fois, Tshisekedi se trouve presque dans les mêmes conditions, il parcourt tous les 4 points cardinaux du monde, en pleurnichant et quémandant des forces armées, pour que leurs fils viennent se faire tuer à la place des congolais qui, entre temps, sont occupés à danser le « Ndombolo » et célébrer la Rumba dans ces mêmes capitales !
Dans les années 90, la chute de Mobutu, était le signe du stade final de la faiblesse de l’Etat rongé par la corruption. Le grand maréchal, n’a pas perdu le pouvoir par trahison, mais à cause de la mauvaise gouvernance, de la corruption institutionnalisée, et de l’amour de son estomac plus que celui de la Mère-patrie.
Il a suffit aux rebelles de traverser tout le pays à pied de l’Est à l’Ouest pour libérer la RDC des griffes de Mobutu, qui a ramené ce pays considéré comme le scandale géologique du monde, en voie du sous- développement. Les Kabila ont repris le flambeau, toujours la mauvaise gouvernance, les rebellions, la mise en place des pillages systématiques, sans oublier les mensonges, toujours de mensonges.
Ils ont choisi Tshisekedi pour lui passer le flambeau. Ce dernier au pouvoir depuis trois ans, son œuvre ne fait qu’honneur de tous ses prédécesseurs en suivant leur désastre héritage.
RDC, la grande malade de l’Afrique
Toute colonisation est inhumaine, pas du tout chrétienne ni civilisatrice, malgré les prétentions de leurs auteurs. Mais en ce qui concerne la colonisation belge, elle était la pire de toutes. En plus de cela, la décolonisation du Congo-belge et du Rwanda-Urundi, doublée du néocolonialisme, elle était la catastrophe humanitaire !
Les présidents successifs qui ont dirigés la RDC depuis son indépendance, ont contribué à pousser le pays vers le gouffre malgré son immense potentialité. Le premier président de la RDC, Joseph Kasavubu, n’a pas laissé d’emprunte visible en RDC. Il a été probablement le moins cupide mais il est resté un bon nègre pour un pays qui pouvait se prendre en charge.
Tous les successeurs de Kasavubu, Joseph Mobutu, les Kabila, père et fils, se sont installés à la tête du pays uniquement pour le piller. Le détournement des biens publics, qui va ensemble avec la mauvaise gouvernance, étaient le mot d’ordre. Et ils l’ont bien fait.
Toute l’administration, toute l’armée n’étaient pas épargnées par cette mauvaise gestion, car c’était une gangrène faite de la corruption hiérarchisée des cadres supérieurs au simple agent d’exécution. C’était la mode de gestion, de la gabegie pour les uns et la survie pour la majorité. La plus grande victime étant la population, rançonnée, dépouillée, violentée par ceux-là même qui ont le devoir de la protéger.
Cette situation n’a jamais changée depuis l’indépendance jusqu’à ce jour, au contraire, elle est allée en s’empirant et en prenant de l’ampleur tel que le contrôle des mines et le commerce des armes par les FARDC, la vente aux rebelles des armes et des secrets militaires, etc.
Les diverses rebellions qui ont écumé le pays depuis les premiers six mois de l’indépendance du pays, jusqu’à nos jours, ont leurs origines dans la mauvaise gestion du pays, au manque de patriotisme et à l’absence de la valeur de la chose publique et du bien commun.
Voilà la situation qu’a héritée le président Tshisekedi. Il ne l’a pas crée, il aurait pu la corriger, mais il l’a empirée. Mais pour lui c’était une aubaine.
La démarche suivie par Kabila pour installer Tshisekedi au pouvoir, est la voie contestable et contestée. L’avènement de Thisekedi, est la conséquence logique de la mauvaise gouvernance historique et classique de la RDC qui est bien connue depuis son indépendance. Il a été parachuté au pouvoir comme Mobutu y est venu, comme les deux Kabila y ont été parachuté. Et le peuple congolais qui n’est pas aveugle, a été témoin de tous ces parachutages. D’où la faiblesse de l’Etat qui se perpétue.
Bien que la personnalité d’un leader improvisé ou parachuté, peuvent changer l’histoire d’un pays et du monde, c’est bien connu. La personnalité de Tshisekedi et son « background » ne le lui permet pas. Depuis ces trois ans au pouvoir, Tshisekedi nous a bien confirmé qu’il a hérité de tous les maux de la RDC, au lieu de les corriger, il s’est bien vautré dedans et cela lui convenait parfaitement. Ne se bat-il maintenant bec et ongles pour rempiler un autre mandat !
La RDC, gouvernée sur base des mensonges et de manipulation en permanence
Mensonges au niveau national :
Au niveau national, le leadership congolais et ses cadres supérieurs gouvernent par les mensonges entre eux, les mensonges au peuple et les mensonges au niveau international.
L’année passée Tshisekedi a inauguré des chantiers d’assainissement d’eau, des bâtiments pour les cadres et un aéroport. Toutes les photos qui ont illustrées ces événements présidentiels voulaient prouver combien c’est un président batisseur. Or toutes les photos publiées étaient fausses car prises dans des chantiers divers des pays étrangers plus développés. L’objectif était d’épater le peuple, un mensonge qui pourtant n’était pas nécessaire, mais cela fait partie de la politique congolaise.
L’incapacité de résoudre des problèmes internes de ses rebellions, il lui fallait un bouc-émissaire pour porter tous les maux congolais : vol de minerais, balkanisation, protection de toutes les cm du pays, etc. Il a réussi à faire oublier des centaines des rebellions parsemées dans tous les pays, violant, pillant et massacrant des dizaines de congolais au quotidien. Tshisekedi a réussi à faire oublier toute sa responsabilité.
L’intention de Tshisekedi, était de détourner l’attention du monde de la situation intérieure de son pays qu’il n’arrive, ni ne veut, ou ne peut contrôler. Il a opté pour mettre tout son poids uniquement sur le M23 et puis M23 & le Rwanda, pour mieux brouiller les pistes.
Pourtant à tout moment Kinshasa peut être en feu et en sang, avec la guerre entre les Teke et les Yaka qui ne sont pas loin de Kinshasa et dont une partie de la population habite les communes de la capitale. Tout le Kivu est occupé par les rebellions qui pillent, violent et massacrent la population par dizaines tous les jours. Et curieusement, comme Mobutu et son parrain Kabila, Tshisekedi a pris comme partenaires, les FDLR, génocidaires au Rwanda, criminels en RDC. Il fait tout pour guérir le mal par le mal. Tout un programme.
Les FARDC vivent sur des mensonges perpétuels en prétendent qu’elle est la huitième armée d’Afrique, alors qu’elle n’arrive même pas à déloger un groupuscule de rebelle. Et c’est le commandant en chef de cette armée qui passe son temps à parcourir le continent quémandant des militaires qui viendront se battre à la place de son propre armée nationale.
Les mensonges au profit des intérêts régionaux
Tous les pays de la région connaissent bien de quoi souffrent la nation congolaise. Mais certains pays voient en RDC des réels intérêts à conquérir. D’où, il faut caresser l’animal au sens des poils.
D’autres pays, avaient cru voir dans l’avènement de Tshisekedi, des changements notoires, la paix et sécurité, la bonne gouvernance, la fréquentation, compte tenu de son langage persuasif, de ses visites informatives chez les grands frères et de ses discours sans ambages offrant la grande ouverture de son pays.
Tous les leaders de la région l’avaient pris au sérieux, ont tous recommandé l’admission de son pays dans l’EAC, sans se douter qu’au lieu d’amener ses mines et son marché, il a ramené tous les problèmes du pays de plus d’un demi-siècle et auxquels il ne fait aucun effort d’y trouver une solution.
Mensonges et manipulation au niveau international
Les mensonges, la manipulation ainsi que la corruption ont été introduites et renforcées dans le milieu congolais depuis l’indépendance par la Belgique en particulier et par l’Occident en générale. Ces pratiques inconnues des congolais de l’époque, sont devenues tellement fluides que Mobutu à son tour corrompait certains politiciens belges à tour de rôle. Ainsi les relations étaient basées sur des mensonges, sur des flatteries et sur la corruption des politiciens de part et d’autres.
On se rappellera que selon ses habitudes, il arrivait que Mobutu, dépasse les bornes, dans ses détournements des fonds des programmes et des projets, mais aussi il n’hésitait pas à bafouer tout ce qui était des droits de l’homme, et cette situation provoquait l’ire de ses partenaires occidentaux. En réaction, il était souvent menacé par ces derniers de coupures des financements. Mobutu pour arrêter ces scandales, il les menaçait à son tour de les dénoncer en mettant au grand jour les fonds que lui aussi les aurait octroyés indument sous-entendu une certaine corruption.
Ainsi, Mobutu et ses partenaires occidentaux se tenaient tous par la barbichette, et leur silence sauvegarder les relations basées par la corruption et le mensonge comme preuve de tolérance mutuelle. Il n’était pas le seul chef d’Etat africain, corrompu à avoir fait cette expérience.
Pendant la guerre froide, l’Occident allergique au communisme, avait considéré le Congo de Mobutu comme un rempart contre certains pays voisins considérés comme communistes ou communisants.
Ainsi pendant l’apartheid Mobutu, a joué un jeu double en posant des actes favorables à Pretoria tout en soutenant la politique de l’OUA. Il est certain que c’est pour des intérêts financiers, politiques ou autres que Mobutu s’est embarqué dans cette politique vomit par d’autres africains, sauf la Côte d’Ivoire, dont le président Houphouët-Boigny était au service des Français qui appuyait discrètement Pretoria.
A cette époque les détournements des deniers publics en RDC, étaient déjà à son comble et à tous les niveaux, la pauvreté dans le milieu rural et urbain était généralisée, avec une rareté des produits de base et de première nécessité. Le pays avait pris le chemin du sous-développement dans tous les domaines.
C’était la fin de Mobutu, mais pas du mobutisme, la corruption est à son apogée.
L’avènement de Kabila père et de Kabila fils ainsi que le passage au flambeau de Tshisekedi ont coïncidé avec l’énorme avidité chinoise des ressources africaines qu’ils ont ravies à l’Occident sans encombre. La convoitise tardive des Occidentaux et des Américains pour ravir ces minerais contre les chinois et les russes, est bien tombée pour Tshisekedi qui est en plein déboire avec les rebellions qui font la loi dans le pays et les risques de perdre les élections prévues cette année.
Il était intéressant d’entendre le premier ministre belge à Kinshasa, Mr De Croo, faire echo à Tshisekedi, en répetant que la RDC est comme l’Ukraine. Au lieu de l’encourager à prendre les armes et à mater les rebelles. Ou de lui refaire l’histoire sur comment les rwandophones se trouvent au Congo. En effet les belges le savent mieux que quiconque !
Entre temps pour ce bon monde, le génocide de rwandophones et les droits de l’homme peuvent attendre.
Conclusion
Comme disent les chinois, « Le poisson commence à pourrir toujours par la tête ». Il en est ainsi pour la RDC. Mobutu a entonné la chanson, les Kabila l’ont gaillardement reprises, et la maison des Kabila a élu Tshisekedi, homme faible et fidèle pour la lui transmettre.
La corruption tue, détruise tout sur son passage et malheureusement elle est aussi contagieuse. Curieusement le haut sommet de l’Etat congolais, corrompu par l’extérieur pour contrôler ses ressources, l’a choisi comme moyen de gestion du pays. Ainsi la corruption a été institutionnalisée, hiérarchisée pour tenir tout le monde lié et pour pouvoir se couvrir mutuellement, sans oublier de maintenir le régime en place.
La conséquence de cette situation est la grande faiblesse de l’Etat, la destruction de l’économie, le disfonctionnement des institutions, dont l’armée et tous les services de sécurité. Et de plus en plus l’absence de l’Etat dans l’administration locale, et si elle est présente, elle est gérée par la corruption organisée.
On comprend aisément un certain mécontentement populaire, donnant naissance à la tentation de prise de pouvoir local des révoltés, et des irréguliers de toute sorte profitant de ce manque de l’autorité nationale pour instaurer un leadership spontané sans foi ni loi. Et cette situation date des premières mois de l’indépendance, en septembre 1960, dès l’arrestation du premier Ministre Patrice Lumumba, jusqu’à nos jours.
Le Leadership congolais, au lieu de se ressaisir pour analyser les voies et moyens de trouver une solution congolaise à ses problèmes, il a pris le chemin contraire en transférant toutes les fautes aux pays voisins et aux rebellions qui protègent la population. La RDC sans prendre aucune parcelle de responsabilité, elle attend que toutes les solutions soient prisent par l’ONU, les institutions régionales ainsi que les mercenaires et d’autres aventuriers.
Pourtant, si on ne prend pas garde, la RDC risque d’entrainer les institutions régionales dans sa chute, sinon de les éclabousser de ses désordres, de sa corruption et de ses problèmes ethniques que certains leaders congolais entretiennent pour leur survie politique. C’est pourquoi, l’aide à apporter à la RDC, est de la responsabiliser entièrement et tout appui extérieur ne viendra que pour compléter les efforts internes.
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