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RDC FACE A SA REALITE : Les Militaires et Policiers Sommés de Quitter les Carrières .

En RDC, l’exploitation minière artisanale représente près de 20 % de la production de cuivre et de cobalt. Parmi les exploitants il y a des militaires, des policiers souvent en collaboration avec les rebelles et aucune organisation d’origine rwandaise.

Le gouvernement de la RDC, commence à se mettre à l’évidence et annonce que la présence de militaires ou policiers ne sera plus tolérée dans les carrières d’exploitation artisanale. Une décision du gouvernement national motivée par des abus constatés sur place et communiquée ce jeudi par le vice-ministre de l’Intérieur, de la sécurité et des affaires coutumières, Jean-Paul Molipo qui actuellement est en mission d’itinérance dans le Grand-Katanga.

À l’origine de cette décision, les nombreux désordres régulièrement dénoncés dans plusieurs carrières d’exploitation artisanale. Sans affectations, des policiers et militaires venus des autres provinces du pays envahissent les zones minières et s’installent dans les carrières.

Le ministre feint de découvrir cette situation au Katanga, alors que c’est une plaie qui gangrène tout le pays, sans oublier les provinces du Kivu et de l’Ituri qui sont depuis plus d’un an en état de siège. Dans ces provinces, malgré la présence des FARD, de Monusco, des forces du Sud-Soudan, celles de l’Uganda et du Burundi, au cours de l’année passée, les massacres ont doublé le nombre des victimes.

Pourtant chargés de l’encadrement des exploitants artisanaux en ces lieux, les agents de la police des mines contribuent, eux aussi, à ce désordre. Ils faciliteraient l’exploitation frauduleuse dont sont accusés nombre de ressortissants étrangers, Chinois notamment.

Ce qui est grave, c’est la collaboration des FARDC et des autorités locales avec les rebelles qu’elles sont sensées combattre dans l’exploitation des mines, dans l’échange des minerais contre les armes et dans toutes sortes des magouilles pour le pillage de ressources naturelles de leur propre pays.

Dans certains cas, les membres de la Monusco n’ont pas hésité de s’embarquer dans cette genre d’aventures en se couvrant du statut diplomatique pour eux-mêmes et pour les véhicules et pour les biens qu’ils transportent.

Ceci est une des principales raisons de l’échec de toute cette armada nationale, onusiennes et les forces de la « EAC », qui n’arrive pas à assurer la paix en RDC, au contraire, elle contribue à aggraver la situation.


Une gangrène nationale

Ainsi les hommes en uniforme, notamment leurs chefs, s’enrichissent scandaleuse dans peu de temps en obtenant des sociétés de transport, en obtenant des bâtiments en étages, etc. Il est certain que, au lieu d’envoyer les soldats combattre les rebelles, ils les envoient pour creuser les mines et pour superviser les creuseurs. Et les rebelles profitent de cette avidité des militaires pour faire toutes sortes de trafics, y compris les informations sur les attaques possibles des FARD ou de Monusco, mais aussi ces rebelles préviennent les militaires de leurs propres attaques, et ils négocient la non-intervention.

Il est normal qu’il ait des frictions entre les militaires et la population locale qui est privée de cette seule source de revenue, de manque de protection contre les rebelles et souvent du mauvais traitement de ces militaires qui sont sensés le protéger.

La solution de la paix en RDC ce n’est ni multiplier les interventions des militaires venant de l’extérieur, ni de fabriquer un bouc-émissaire, qui est le Rwanda, mais c’est la bonne gouvernance étatique, et avoir une armée professionnelle et républicaine.

Auteur: MANZI
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