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RDC : Tshisekedi Résiste à se Rendre à Nairobi Pour Dialoguer avec les Milices

Le président Tshisekedi refuse de se rendre à Nairobi pour dialoguer avec les milices. Au lieu de faire la résistance sur le terrain de batailles, le président préfère tenir tête au dialogue de paix avec les citoyens en rébellion.

Un troisième round des pourparlers de Nairobi devait se tenir ce lundi 21 novembre entre les autorités congolaises et les représentants des rebelles qui écument le pays et combattent les forces gouvernementales un peu partout dans le pays, surtout dans les provinces de l’Ituri et du Kivu.

Le dialogue inter-congolais convoqué par Evariste Ndayishimiye, président burundais et président en exercice de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) n’aura plus lieu comme c’était prévu, ce lundi 21 novembre à Nairobi, capitale du Kenya.

Pour mettre fin à la guerre qui oppose les FARDC aux rebelles du M23, l’EAC a convoqué des pourparlers entre le gouvernement de Kinshasa et les groupes armés. La tenue de ces pourparlers avait été annoncée après la rencontre entre Evariste Ndayishimiye et Uhuru Kenyatta, respectivement président en exercice de l’EAC et médiateur désigné par l’EAC.

Ces accords, appellent la RDC à dialoguer avec les différents groupes armés qui écument la partie orientale de la RDC, sans recourir nécessairement aux armes. D’au tant plus que le gouvernement congolais a mis plus d’effort pour appeler le monde entier au secours, au moment où, dès que les milices avancent sur les champs de bataille, les forces armées gouvernementales prennent la fuite après avoir pris soin de voler et piller la population civile, en désarrois.

Maintenant, pour question de baroud d’honneur, les autorités gouvernementales, même les personnalités de l’opposition, en RDC personne ne veut entendre parler de ce dialogue inter-congolais qui mettrait le gouvernement congolais en face des rebelles du M23. Et pourtant seul le dialogue est la solution pour finir le combat contre les milices, que le gouvernement n’arrive pas à gagner.

C’est pourquoi la réaction gouvernementale, a été une grande surprise pour la communauté internationale, notamment le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui pousse le régime de Kinshasa à accepter de prendre part à ces négociations afin de mettre en place des stratégies qui devraient aboutir à l’application des accords de Nairobi et de Luanda.

Le braquage de Tshisekedi a obligé le président kenyan, William Ruto d’effectuer une visite de 24 heures à Kinshasa où il s’est entretenu ce lundi avec le président de la RDC avant d’entamer une tournée de trois jours en Corée du Sud.

Il est certain que le point central des entretiens entre les deux présidents, est la question sécuritaire en RDC qui sera au cœur de ces échanges, car cela concerne aussi dans le cadre du déploiement de la force régionale de l’EAC.

Kinshasa veut le beurre et l’argent du beurre

La RDC a remué ciel et terre en faisant appel à tout le monde pour avoir l’aide militaire pour contenir les milices armées qui contrôles une partie de son territoire. Les facilitateurs de l’UA et l’EAC après l’évaluation de la situation du pays, l’EAC, dont la RDC est membre, lui a offert un appui militaire, qui n’utilisera la force que lorsque il y aura un refus de dialogue ou que les milices refusent de déposer les armes.

Dans les rencontres entre la RDC et l’UA ainsi que l’EAC, c’est une surprise que ce soit la RDC qui, profitant de la présence des forces armées de l’EAC, refuse le dialogue avec les citoyens congolais en manque, qui demande cette dialogue.

Le président Kenya tentera de convaincre le président Tshisekedi à mettre un peu d’eau dans son vin, en acceptant de partager la même table avec le M23 ainsi que les autres milices.

Auteur: MANZI
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