L'Afrique que on veut

AFRIQUE DU SUD : RAMAPHOSA ET L’ANC FACE AU DÉFI DE CONSERVER LE POUVOIR APRÈS LES ÉLECTIONS DU 29 .

Les Sud-Africains sont appelés à se rendre aux urnes le 29 mai 2024, pour renouveler leur Parlement qui désignera par la suite le prochain chef de l’État, d’après ce qu’a annoncé la présidence mardi 20 février. Ils seront 27,4 millions à voter selon la commission électorale, qui annonce 1,2 million de nouveaux électeurs. Par Victoria Sedji

Selon des sondages, l’ANC, parti au pouvoir depuis 30 ans reste fragile dans un contexte économique difficile, mais aussi en raison des scandales de corruption qui continuent de secouer le parti.

A 70 ans, Cyril Ramaphosa (photo) brigue un deuxième mandat, désigné en décembre 2022, à l’écrasante majorité, par son parti, le Congrès national africain (ANC), qui gouverne l’Afrique du Sud depuis 30 ans. C’est en 2018 que M. Ramaphosa a été élu, après avoir assuré l’intérim de l’ex-président Jacob Zuma, démis de ses fonctions à la suite de scandales de corruption qui ont terni l’image du parti. Après s’être lancé dans une campagne anti-corruption, Cyril Ramaphosa lui-même ne sera pas épargné par des accusations, même s’il sera chaque fois blanchi.

L’échéance électorale est fixée au moment où son régime a dressé l’état de la nation, dévoilant les progrès après 5 années de gouvernance, une stratégie qui devrait remobiliser l’électorat.

Ces dernières années l’ANC subit des pressions importantes, entre les divisions internes de plus en plus vives avec la suspension récente de Jacob Zuma, les critiques virulentes de l’opposition, et la situation difficile de l’économie. En 2020, la croissance du PIB réel a drastiquement chuté à - 6%. En dépit d’une remontée à 4,6% en 2021, elle restera faible en 2024 d’après les prévisions du FMI.

Les principaux partis d’opposition que sont l’Alliance démocratique (DA) et les Combattants pour la liberté économique (EFF), formation fondée par Julius Malema, dissident de l’ANC, ont capitalisé sur les erreurs de l’ANC pour conquérir une partie de l’électorat. En 2023, la DA a conclu une alliance avec six partis dans l’optique de renverser l’ANC en 2024.

« Les sondages suggèrent que l’ANC pourrait recueillir moins de 50 % des voix au niveau national pour la première fois de son histoire, ce qui reflète les tendances observées lors des récentes élections municipales et locales », soulignait le Centre d’études stratégiques de l’Afrique en janvier 2024. L’organisme relevant du département américain de la Défense a cependant souligné la difficulté pour l’opposition de renverser l’ANC.

Auteur: MANZI
0

0 Commentaires

Laissez un commentaire

RwandaPodium © All Rights Reserved. Powered by thesublime.rw