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COLLECTIF DES AVOCATS DES VICTIMES BANYAMULENGE, TUTSI ET HEMA EN RDC

Ce communiqué de presse de clôture du séminaire tenu à Nairobi 7–9juillet 2023, du collectif des avocats après l’audition des survivants Banyamulenge, Hema et Tutsi du Nord Kivu sur la tragédie qu’ils ont vécue suite à des crimes commis à raison et uniquement de ce qu’ils sont.

Le collectif des avocats a procédé à l’audition publique de nombreux témoins de la tragédie vécuepa ces survivants qui partagent l’expérience de l’horreur vécue suite à des crimes commis à raison et uniquement à raison de leur appartenance aux communautés Banyamulenge, Hema et Tutsi du Nord Kivu.

Le collectif constate que ces crimes sont commis avec la volonté délibérée d’effacer ces trois communautés de la surface de la République démocratique du Congo, ce qui en termes juridiques reçoit la qualification de génocide même si le processus génocidaire s’étale sur plusieurs années.

Le collectif a recueilli plusieurs témoignages qui seront remis au bureau du Procureur à la Cour pénale internationale en vue de contribuer à la manifestation de la vérité. Ces témoignages resteront secrets pour éviter toute pression ou manipulation.

Le collectif rappelle que deux objectifs doivent être rapidement et simultanément poursuivis en vue de préserver la survie des trois communautés :
-  La protection de la personne et des biens des personnes membres de ces trois communautés,
-  Le travail de justice concernant les crimes commis et dénoncés aux autorités. Le collectif constate qu’en ce qui concerne la protection des personnes et des biens des personnes, nombre de crimes ont été commis avec l’assistance et l’appui de militaires, de policiers voire de personnalités politiques en République démocratique du Congo et que les forces de la Monusco stationnées à quelques centaines de mètres des lieux où les massacres sont commis n’ont pas qui a procédé à l’audition publique de nombreux témoins de la tragédie vécue par les survivants qui partagent l’expérience de l’horreur vécue suite à des crimes commis à raison et uniquement à raison de leur appartenance aux communautés Banyamulenge, Hema et Tutsi du Nord Kivu.

Le collectif constate que ces crimes sont commis avec la volonté délibérée d’effacer ces trois communautés de la surface de la République démocratique du Congo, ce qui en termes juridiques reçoit la qualification de génocide même si le processus génocidaire s’étale sur plusieurs années.

Le collectif a recueilli plusieurs témoignages qui seront remis au bureau du Procureur à la Cour pénale internationale en vue de contribuer à la manifestation de la vérité. Ces témoignages resteront secrets pour éviter toute pression ou manipulation. Le collectif rappelle que deux objectifs doivent être rapidement et simultanément poursuivis envuede préserver la survie des trois communautés ;

-  La protection de la personne et des biens des personnes membres de ces trois communautés, - Le travail de justice concernant les crimes commis et dénoncés aux autorités.

Le collectif constate qu’en ce qui concerne la protection des personnes et des biens des personnes, nombre de crimes ont été commis avec l’assistance et l’appui de militaires, de policiers voire de personnalités politiques en République démocratique du Congo et que les forces de la Monusco stationnées à quelques centaines de mètres des lieux où les massacres sont commis n’ont pas apporté leur assistance aux personnes en danger.

Le collectif demande au Secrétaire général des Nations Unies d’ordonner une enquête au sein de ses services afin de vérifier les faits et souhaite que les résultats de cette enquête soient l’objet d’un débat public.

Le collectif se réserve la possibilité d’engager la responsabilité de la Monusco pour non- assistance à personnes en danger de crimes contre l’humanité et de crimes de génocide. Il formule la même réserve en ce qui concerne la responsabilité de l’État congolais et des personnes en charge de la sécurité des populations civiles au sein de la Police Nationale congolaise ainsi qu’au sein des FARDC et précise qu’il demandera des poursuites pénales contre les titulaires de l’autorité publique complices des crimes commis à leur encontre.

Le collectif demande avec insistance que les auteurs de discours de haine clairement identifiés et concernés par des plaintes déposées en RDC et en Europe soient poursuivis en justice afin qu’un signal clair soit adressé aux personnes qui, par leurs discours, propagent une telle haine contre les membres de ces communautés, ce qui participe directement à la levée de l’interdit du meurtre à l’est de la République démocratique du Congo.

Il n’est pas normal que la Justice ne fasse pas de cette question une priorité absolue. Le collectif demande que les États appuyant le processus de pacification à l’Est du Congo, donnent aux autorités judiciaires et policières les voies et moyens pour faire œuvre de justice, en toute indépendance, sans influence ni pression médiatique, sans possibilité de la moindre corruption, dans le respect des standards du procès équitable, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Le collectif va poursuivre inlassablement son travail de représentation et de défense des victimes qui ont donné mandat de représentation. Le collectif répète son attachement à la Justice et à l’État de Droit en République démocratique du Congo et confirme que ses mandants ont pour seul objectif de vivre en paix dans leurs lieux de vie, en respectant tous leurs voisins qui méritent le même respect.

Auteur: MANZI
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