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CONFLIT TEKE-YAKA EN RDC : UNE REBELLION QUI MENACE KINSHASA LA CAPITALE

Le conflit dit « Teke-Yaka », éclaté à Kwamouth à cause « d’un litige foncier » en août 2022, connaît de plus en plus un développement inquiétant. Elle a notamment donné naissance à une « milice » armée dite des Mobondo, qui devient une vraie menace sécuritaire aux portes de Kinshasa, capitale de la RD Congo, selon plusieurs témoignages. Kwamouth n’est pas unique en RDC ! L’absence de l’Etat sur toute l’étendue du territoire congolais, a déjà mis en danger d’insécurité tout le pays, mais aussi la région entière risque de s’embraser.

Nul n’est épargné, par cette rébellion. Selon Vatican News, même les prêtres et religieuses de Masiambio, n’ont eu la vie sauve que grâce à une intervention de l’armée nationale.

La situation sécuritaire dans le territoire de Kwamouth, dans la province du Mai-Ndombe, au sud-ouest de la RD Congo, s’est exacerbée en ce début d’année 2024. L’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, a noté la préoccupation pour le conflit persistant dans cette partie de son diocèse, le plateau des Bateke. Le prélat l’a épinglé parmi les points sombres de l’année 2023.

Le même jeudi 4 janvier, de lourds affrontements avaient eu lieu entre les Forces armées de la République et la milice armée dite des Mobondo dans la cité de Masiambio, dans le territoire de Kwamouth, sur la route nationale n° 17 reliant la capitale Kinshasa à Bandundu, chef-lieu de la province du Kwilu.

L’absence de l’Etat sur le terrain sur tout le territoire, le cas de Kwamouth.


Depuis deux ans que dure le conflit dit « Teke-Yaka », seulement à une centaine de kilomètres de Kinshasa, les autorités politico-administratives ne se sont pas rendues sur le lieu, signalent les religieuses. Seuls deux évêques de Kinshasa, le cardinal Ambongo et de Kenge, Mgr Jean-Pierre Kwambamba, se sont rendus sur place.

La population de cette région n’a pas participé aux récentes élections générales. Peut-être que ces fausses-vraies élections auraient beaucoup plus exacerbé l’insécurité de ce coin instable de la république.

Le début de ces insurrections date d’août 2022 à Kwamouth, dans la province du Mai-Ndombe à cause des conflits fonciers. Cela a causé plusieurs morts et des milliers de déplacés. Beaucoup sont arrivés jusqu’à Bandundu et d’autres se sont dirigés vers Kinshasa, voire en République du Congo.


Depuis plus d’une année, le conflit survenu sur le territoire de Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe, s’est étendu comme un feu de brousse dévastateur aux provinces voisines du Kwilu, Kwango, voire de Kinshasa ». Les évêques rappelaient « les massacres et troubles perpétrés à Batshiongo, Mongata, Kipulamba, Kabuba, Tadika et à la ferme Mayobo, qui ont provoqué le déplacement massif des populations, et continué de semer la désolation et l’insécurité ».

Similarité avec la situation sécuritaire à l’Est de la RDC

Comme partout ailleurs en RDC, les hommes politiques ont récupéré ce conflit entre les ethnies Teke et Yaka, qui défendent des intérêts occultes à caractère politique et économique, et qui sont, par tous les moyens, en quête d’une certaine légitimité locale.


Cette situation n’est nullement différente de ce qui se passe dans les deux provinces du Nord et du Sud Kivu, ainsi que celle de l’Ituri, dans lesquelles les politiciens véreux, n’hésitent pas à créer et faciliter les confrontations entre différentes communautés pour tirer profit de leurs biens et pour se positionner politiquement.

Le langage de haine, l’incitation à la violence, l’impunité toutes ces actes sont plutôt récompensés par l’impunité, par les viols et le pillage, sans oublier les massacres à volonté.

A travers toute la république, cette situation n’a été possible que par l’absence de l’Etat sur tout le territoire, la mauvaise gouvernance et le peut de patriotisme. Le leadership recours au mensonge pour cacher son incapacité et ou sa mauvaise gestion de la chose publique, tout en voulant accéder à un populisme momentané et en mobilisant le peuple au tour d’un faux danger, un épouvantail tel que la balkanisation, ou un ennemi commun, tel que le Rwanda, qui est devenu le fameux loup-garou légendaire, brandi devant les congolais pour exciter la peur, l’adhésion des groupes nuisibles, à la haine, et aux massacres sans aucune poursuite.

Auteur: MANZI
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