Kayishema était l’un des fugitifs encore recherchés par le mécanisme mis en place par l’ONU et a été retrouvé à Paarl, non loin du Cap. Il est désormais entendu par la justice sud-africaine, qui a appris ce mardi qu’il souhaitait déposer une demande d’asile.
Fulgence Kayishema est apparu une nouvelle fois sur les bancs du tribunal du Cap, une Bible à ses côtés. Alors que la cour s’attendait à entendre une demande de remise en liberté sous caution, son avocat, Juan Smuts, a indiqué qu’à la place, il souhaitait déposer une demande d’asile politique, estimant craindre pour sa vie.
Pour l’heure, le sexagénaire est uniquement poursuivi par la justice sud-africaine pour une cinquantaine d’infractions commises dans le pays, comme des accusations de fraude ou de contravention à la loi. Mais, à terme, il pourrait être transféré vers Arusha, puis Kigali afin d’être jugé pour des crimes en lien avec le génocide.
Son avocat estime que cette demande d’asile serait à même de retarder un peu plus la procédure de transfert, puisqu’il affirme : « Le résultat d’une telle demande implique ainsi la suspension des mesures d’extradition de mon client. » Le parquet sud-africain considère de son côté que ces nouveaux développements ne devraient pas avoir d’impact sur l’affaire, et a indiqué être en train de rassembler de nouvelles preuves.
La prochaine audience devrait avoir lieu le 18 août. Dans l’intervalle, Fulgence Kayishema reste en détention provisoire. Sa demande d’asile politique vise à retarder son jugement comme génocidaire, mais selon les informations près du tribunal, il sembble que ce manœuvre risque de ne pas aboutir.
Kayishema veut jouer au malin, comme l’a fait Félicien Kabuga à la Haye.
Abonnez-vous pour voir la notification de nos nouvelles quotidiennes
RwandaPodium © All Rights Reserved. Powered by thesublime.rw