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LE MAL CONGOLAIS : L’insécurité à la porte de Kinshasa dénoncée aussi par les évêques .

Le gouvernement congolais et la Monusco utilisent le M23 pour bander les yeux aux observateurs qui braquent leur attention aux provinces de l’Est de la RDC, alors qu’entre temps l’insécurité s’est installée aussi dans l’Ouest et a même atteint Kinshasa, la capitale.

Les évêques catholiques du Congo suspectes qu’il y a une main noire des polititiciens qui anime les conflits « Teke – Yaka conflict ». Et ce cas n’est pas exceptionnel sur l’ensemble des conflits à travers toute la RDC.

En effet, le groupe armé Mobondo qui déstabilise les provinces de Mai-Ndombe, Kwilu et Kwango depuis une année a déjà mené plusieurs attaques à Kinshasa, précisément au sein des communes de Kinshasa, plus précisement dans la commune de Maluku. Cette situation préoccupe les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Au sujet de cette insécurité qui menace Kinshasa et toute la région de l’Ouest, l’ensemble des évêques du pays qui forme la Conférence épiscopale nationale du Congo, réunis à Lubumbashi (Haut-Katanga) à l’occasion de leur 60e assemblée plénière ont déclaré ce qui suit : « nous assistons, dans la partie Ouest de notre Pays, à l’apparition et à l’extension de la milice Mobondo qui sème la terreur jusqu’aux portes de Kinshasa, la Capitale ».

Les prélats catholiques ont aussi évoqué le cas du parti du président Tshisekedi, l’UDPS, dont la « Brigade Spéciale, Force du Progrès » (BSU), non seulement terrorise la population à Kinshasa, mais aussi s’attaque surtout aux politiques qui ne partagent pas l’opinion du pouvoir en place.

Cette Brigade opère « comme une milice, visiblement entretenue, qui collabore parfois avec la police pour traquer les adversaires politiques et d’autres paisibles citoyens portant un regard critique sur la gouvernance actuelle du pays », indiquent les évêques.


En effet les attaques de la milice Mobondo ont déjà fait plus de 300 morts, des villages entiers incendiés et des milliers de déplacés.

La BSU a été active le samedi 20 mai dernier, jour de la marche de l’opposition réprimée dans le sang par les forces de l’ordre et de sécurité. Des jeunes munis des bâtons, pierres et machettes étaient visibles, parfois aux côtés des forces de l’ordre. Des vidéos de ces scènes avaient été largement partagées sur la toile. Plusieurs personnalités et organisations avaient exprimé leur inquiétude tout en demandant aux autorités de mettre fin à l’activisme de cette milice.

Le Vice-premier ministre de l’intérieur, Peter Kazadi avait réfuté l’affiliation de cette milice au parti présidentiel, UDPS.


Armes blanches récupérées sur la scène

« J’ai grandi au sein de l’UDPS ? Je connais la mentalité des membres de l’UDPS. Le phénomène « Forces du progrès » aujourd’hui n’est pas le même qu’Etienne Tshisekedi avait créé. Tout le monde aujourd’hui se constitue en membre de Force du progrès, tous les shégués, tous les gens qui étaient membres du PPRD qui étaient sur le boulevard du 30 juin, sont devenus membres des Forces de progrès. Et ils sont manipulés par les opposants », avait-il indiqué au cours d’une conférence de presse.

Et selon le gouvernement, la milice Mobondo est également présente dans le territoire de Kimvula au Kongo Central. Ce n’est pas la première fois que la CENCO exprime son inquiétude quant à l’existence de « Brigade Spéciale UDPS ».

L’activisme du groupe armé « Mombondo »

Le gouvernement provincial du Kwango a décidé de nouveau de mettre de nouveau sous la mesure du couvre-feu après avoir constaté « l’avancement » de la milice Mobondo dans plusieurs villages du Kwango et vers la frontière avec la province voisine du Kongo central.

« La mesure est intervenue à la suite de l’information de l’état d’avancement des assaillants qu’on appelle communément Mobondo dans plusieurs villages au-delà de l’artère principale partant de Kinshasa vers Kikwit, en commençant par Popokabaka, Kasongolunda ainsi que le Kongo Central. C’est comme ça que nous avons pris cette mesure. Nous demandons à la population d’être vigilante, en même temps, aux services de sécurité d’accomplir leur mission conformément aux textes et aux tâches leur confiées », a indiqué Adelar Nkisi, porte-parole du gouvernement provincial du Kwango.


Toute la RDC est à la recherche de l’humanité

M. Nkisi rapporte que trois miliciens ont été arrêtés jeudi au secteur de Kolokoso. Ces derniers préparaient un assaut avant la passation des épreuves de la session ordinaire de l’examen d’État.

« C’est au secteur de Kolokoso où il est signalé l’arrestation de trois Mobondo qui disent avoir recommencé leur réorganisation du fait qu’ils ont appris que Kinshasa se préparait à les attaquer après l’examen d’État. Ainsi, ils ont préféré nous surprendre avant les examens d’État pour ne pas se faire prendre au filet », conclut-il.

Le couvre-feu avait été instauré dans la province du Kwango au mois de mai dernier après l’incursion des miliciens Mobondo le 12 mai au village Batshongo faisant au moins 11 morts. Il a été levé après une accalmie observée suite au déploiement de l’armée quelques semaines après.

La province du Kwango préconise, au-delà des opérations militaires, la mise en place d’une commission de pacification pour faciliter le dialogue entre les institutions provinciales et ces miliciens. La décision a été prise lors de la réunion du conseil des ministres tenue mardi à Kenge.

Auteur: MANZI
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