LE PDG DE RYANAIR SERAIT “HEUREUX” D’AIDER A EXPULSER DES MIGRANTS AU RWANDA

Dans une interview, Michael O’Leary affirme que sa compagnie aérienne à bas coût pourrait contribuer à la politique controversée du gouvernement britannique en affrétant des vols pour les demandeurs d’asile envoyés au Rwanda. Par le Courrier international

Michael O’Leary, PDG de Ryanair

Michael O’Leary, le PDG de la compagnie aérienne low-cost Ryanair, lors d’une conférence de presse en mai 2023, aux États-Unis.Michael O’Leary, le PDG de la compagnie aérienne low-cost Ryanair, lors d’une conférence de presse en mai 2023, aux États-Unis. PHOTO EVELYN HOCKSTEIN/REUTERS

“Si c’était la saison hivernale et que l’on disposait d’avions inutilisés, et si le gouvernement souhaitait organiser des vols d’expulsion supplémentaires ou autres, nous serions heureux de nous en charger.”

Le PDG de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair propose ses services au gouvernement britannique pour transporter les personnes expulsées vers le Rwanda. “Michael O’Leary assure, à propos du projet controversé du Royaume-Uni d’expulser les réfugiés au Rwanda, qu’il serait ‘heureux’ d’effectuer les vols s’il avait des avions à disposition”, écrit Bloomberg.

Le gouvernement n’en a pas fait la demande à Ryanair, précise-t-il dans une interview. Ce qui n’empêche pas l’entrepreneur d’apporter son soutien au Premier ministre Rishi Sunak, qui “s’est engagé à mener à terme le projet d’expulsion des demandeurs d’asile au Royaume-Uni vers le Rwanda, malgré les nombreuses critiques des deux côtés du spectre politique et des tribunaux”, rappelle le média économique américain.

Le PDG de la compagnie à bas coût “laisse entendre qu’il n’aurait aucun scrupule à aider le Premier ministre à mettre en œuvre sa politique controversée, qui, selon les Nations unies, serait une violation de la convention sur les réfugiés”, constate The Independent.

Rishi Sunak a “promis ‘plusieurs vols par mois’ vers le Rwanda, mais le gouvernement admet que le nombre d’expulsés à Kigali sera faible dans un premier temps”, poursuit le quotidien britannique.