C’est à une vingtaine de kilomètres de Goma, entre Kibumba et Rugari que s’est fixée la ligne de front ce dimanche après-midi, après trois jours de combats intenses. Ils ont été particulièrement concentrés dans la zone de Mwero, une zone boisée dans le parc des Virunga. Selon plusieurs sources, ces affrontements se sont calmés dans l’après-midi d’hier, vers 15h30, heure de Goma. Pour la première fois depuis la fin du mois de mai, les affrontements ont débordé les frontières du Rutshuru pour atteindre le territoire de Nyiragongo.
Les réfugiés affluent vers Goma et le Rwanda.
Suite à ces combats, les civils fuient les balles perdues, ainsi que les violences des FARDC et des FDLR, dans tous les cas il n’est pas gai pour personne de se trouver entre deux feux. C’est pourquoi des nombreux civils à tenter de rejoindre Goma et les camps de déplacés situés à l’entrée de la ville.
D’autres traversent la frontière entre la RDC et le Rwanda, pour trouver refuge au Rwanda. Une centaine des familles ont été accueillies dans le secteur de Rubavu, où certains ont été hébergés dans des familles tandis que d’autres étaient au bureau de secteur, en attendant qu’un site où des sites soient désignés pour les loger, et que la paix revienne dans leur pays.
Aux environs de la ville de Goma, un responsable de la société civile confie que plus de 500 personnes arrivent chaque jour alors que les sites arrivent à saturation et manquent de tout. « Il n’y a que l’eau que nous avons en abondance, explique Henri Mahabo. Mais il y a peu de vivres et quasiment plus de places. »
Dans le nord du Rutshuru, peu d’informations filtrent sur le deuxième front qui se trouve aux environs de Mabenga. Seule certitude, les villes de Rutshuru-centre et de Kiwanja sont encore sous le contrôle des rebelles du M23.
Auteur:
MANZI
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