Les groupes armés de RDC signent le communiqué final des troisièmes pourparlers de paix à Nairobi, le 6 décembre 2022.
Un communiqué final, lu ce mardi matin par Serge Tshibangu, le mandataire du président congolais pour le processus de Nairobi en est sorti. Les groupes armés l’ont signé l’un après l’autre. Satisfaction générale affichée, mais tout le monde attend de voir comment se déroulera l’application sur le terrain.
Le communiqué évoque plusieurs requêtes qui ont été formulées par les groupes armés pour déposer les armes, notamment la libération de leurs prisonniers. Sur ce point, un comité doit être formé pour étudier les demandes une par une, ce qui pourrait amener à la libération de certains détenus.
Serge Losa est un des délégués pour le compte du FRPI, la force de résistance patriotique de l’Ituri, qui avait déjà signé un accord de désarmement en 2020. Comme d’autres groupes, il se réjouit de la nouvelle feuille de route avec prudence.
« Il faut que l’on constate que les prisonniers qui ont été arrêtés au nom du FRPI ont été libérés parce que nous connaissons le gouvernement. Ce n’est pas la première fois, ça existe dans l’accord que le FRPI a signé avec le gouvernement et ça n’a jamais été exécuté, le gouvernement n’a jamais fait sa part », tempère-t-il.
Le PDDRCS, le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion, doit aussi être mis en place, mais des discussions doivent avoir lieu concernant son équipe de coordination, suite à des inquiétudes soulevées. Certains ont fait part de leur manque de confiance à l’égard d’animateurs du programme ou de miliciens souhaitant intégrer l’armée congolaise.
De nouvelles réunions prévues en janvier dans l’est de la RDC
Deuxièmement, que les groupes armés étrangers se désarment et retournent dans leur pays d’origine. « Nous ne sommes pas tout à fait satisfaits. Pourquoi ? Parce qu’avant que nous déposions les armes, il faut que ces groupes armés étrangers rentrent d’abord dans leur pays d’origine. Dans ce cas-là, nous serons prêts à déposer les armes », explique Aimable Nabulizi, porte-parole de la milice Biloze Bishambuke, du Sud-Kivu.
Les groupes armés étrangers ne sont pas mentionnés dans le communiqué signé mais Uhuru Kenyatta, le facilitateur du processus de Nairobi, a réitéré dans son discours qu’ils devaient effectivement quitter le territoire congolais. L’ancien président kényan s’est dit « satisfait » des progrès réalisés même si « tout n’est pas terminé ».
De prochaines rencontres sont déjà prévues à Goma, Bukavu et Bunia en janvier 2023 pour évaluer les avancées de cette feuille de route et planifier des actions.
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