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RDC : Expulsion de la Journaliste Française Sonia Rolley

La journaliste française Sonia Rolley, correspondante de Reuters, a été expulsée de laRDC pour la seconde fois. Avant elle était expulsée par le gouvernement de Kabila quand elle était la correspondante de RFI.

La journaliste française Sonia Rolley a été expulsée manu militari de République démocratique du Congo ce mardi 8 novembre. Collaboratrice de longue date de RFI qui a réalisé plusieurs enquêtes de référence en RDC, Sonia Rolley venait de rejoindre l’agence de presse Reuters. Aucun motif ne lui a été fourni.

Mardi matin, Sonia Rolley s’est rendue à une convocation à la DGM, la Direction générale des Migrations, à Kinshasa. Sur place, on lui confisque son passeport avant de la conduire à l’aéroport, sans même lui permettre de récupérer ses affaires. Elle est placée dans un vol à destination de Paris via Addis Abeba.

Dans une dépêche, l’agence Reuters rappelle que Sonia Rolley, qui se croyait une des plus grandes spécialistes du pays, avait été autorisée à y venir en octobre afin de suivre une conférence sur le climat préparatoire à la COP 27. Elle avait ensuite pu rester sur le territoire congolais via un visa de séjour temporaire, dans l’attente de l’examen de la demande d’accréditation qu’elle avait déposée en septembre dernier.

Expulsée pour « ses activités antérieures... »

Selon Reuters, aucun motif ne lui a été fourni. L’agence assure qu’elle « continuera de couvrir l’actualité au Congo de manière indépendante et impartiale ». Contactées par RFI, les autorités congolaises n’ont pas donné plus d’informations pour le moment. Seul élément qui puisse indiquer la raison pour laquelle elle faisait l’objet d’une telle procédure, les agents qui l’ont interrogé l’ont informé qu’elle n’était pas expulsée pour son travail à Reuters, mais pour « ses activités
antérieures ».

Sonia Rolley venait de rejoindre l’agence Reuters après plusieurs années à RFI, ponctuées notamment par l’enquête Congo Hold up, qui avait révélé d’importants détournements d’argent public dans le pays, et lui avait attiré des inimitiés de politiques et d’affairistes congolais.

Sur Twitter, le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme en RDC s’inquiète des conditions de cette expulsion. Il note également « les difficultés rencontrées par d’autres correspondants de la presse étrangère pour obtenir ou renouveler leurs accréditations et exercer leur métier librement » dans le pays.

Et pourtant cette dame était depuis longtemps persona non grata au Rwanda et au Tchad, à cause du contenu de ses articles qui était tendancieux, avec un parti pris sans retenu.

Vu leur monopole sur l’information, les grands médias occidentaux se croient tout permis jusqu’à vouloir contrôler l’opinion de la population et lui donner une orientation qu’ils veulent. Ils vont jusqu’à influencer les instances de décisions des institutions internationales, en matières de grandes importances des pays qui n’ont pas investi dans le domaine de l’information.

Auteur: MANZI
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