L'Afrique que on veut

RDC : Les Gens d’Ituri et du Kivu Sont Quotidiennement Massacrés Au Moment où le Gouvernement .

Ce samedi, différentes attaques de groupes rebelles djihadistes et de milices ont fait plus de trente morts, selon les autorités congolaises. Et la Monusco n’a jamais cessé de lancer un cri d’alarme face à « la spirale de violence armée » qui a fait ces derniers mois des centaines de morts au Kivu et Ituri.

Vendredi soir, des rebelles de la milice Zaire sont entrés à Damas, un village du territoire de Djugu de la province d’Ituri, et y ont tué 22 personnes, a indiqué le porte-parole de l’armée congolaise Jules Nongo, en condamnant cette attaque.

Selon Pilo Maka, chef d’un groupe de villages de la zone, les combattants de la milice Zaire ont fait irruption dans Damas alors que ses habitants assistaient à une veillée, et ont tiré dans la foule. Il a confirmé le nombre de 22 morts, et ajouté que 16 autres avaient été grièvement blessés.

Contrôle des mines d’or

La milice Zaire se définit comme un groupe d’autodéfense des membres de l’ethnie Hema, en conflit depuis longtemps en Iturie avec sa rivale des Lendu, face notamment aux attaques de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), une milice qui dit la représenter.

En 1999 et 2003, des affrontements entre les deux communautés avaient fait des milliers de morts, avant l’intervention d’une force de paix européenne. Les violences ont repris en 2017 dans cette province riche en or, imputées notamment à l’émergence de la Codeco, considérée comme l’un des groupes armés les plus meurtriers et active depuis plus de 25 ans dans l’Est congolais.

Zaire et Codeco se disputent notamment le contrôle des mines d’or de la région, sans se soucier des victimes civiles de leurs affrontements, a expliqué Pilo Maka. Plus de 120 milices sont recensées dans l’est de la RDC, où elles nourrissent les violences depuis près de 30 ans, dont les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), présentées par le groupe djihadiste État islamique comme sa branche en Afrique centrale (Iscap, en anglais).

Les larmes de crocodile de l’ONU

Selon Atibo Yofesi, chef de plusieurs villages dans le territoire d’Irumu, toujours en Ituri, des combattants des ADF ont attaqué vendredi après-midi le village de Kandoyi, brûlé des maisons et tué des habitants. Samedi, des jeunes du village y ont découvert les cadavres de neuf civils tués, alors que les combats se poursuivaient dans le village voisin de Bandiboli, a-t-il indiqué. « Nous continuons à mener les recherches » d’éventuelles autres victimes, a-t-il ajouté.

Dieudonné Malangay, un représentant de la société civile locale, a confirmé le bilan de neuf morts à Kandoyi et ajouté qu’un autre civil avait été tué dans les combats entre les ADF et l’armée congolaise samedi à Bandiboli. Les ADF ont notamment été accusées de massacres de milliers de civils depuis 2014 en RDC, mais aussi en Ouganda voisin.

Il est important de rappeler que ces zones traditionnelles dans lesquelles se passent ces atricitéé inhumaines, sont sous l’état de siège depuis plus d’un an et sont sous la protection des FARDC, de la Monusco, des forces armées Sud-soudanaises et celles de l’Ouganda.

Il est étonnant de voir combien ces groupuscules rebelles arrivent à résister à toutes ces forces armées coalisées et surarmées.

On comprendra mieux pourquoi, le gouvernement congolais et l’ONU, sont intéressés à fabriquer un rapport qui le permettra de se dédouaner.

Entre temps et malheureusement, au moment où l’ONU et l’Etat congolais sont en train de forger ce document accusateur, la population congolaise de l’Ituri, du Nord et du Sud Kivu, meurent comme de mouches tous les jours, massacrée, ou victimes de la faim ou des maladies qui se développent à cause de vie misérable que la population mène depuis les années soixante.

Auteur: MANZI
39

0 Commentaires

Laissez un commentaire

RwandaPodium © All Rights Reserved. Powered by thesublime.rw