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RDC - RWANDA : L’ONU CRAINT UNE CONFRONTATION D’OU LA FUITE DE MONUSCO

Les observateurs affichent leur inquiétude quant à cette nouvelle situation qui impacte la RDC dans un contexte sécuritaire peu reluisant. L’Organisation des Nations unies vient d’ordonner aux « gardiens de la Paix « en République démocratique du Congo de préparer leur départ anticipé.

Il y a presque trente ans, de l’autre côté au Rwanda, dans la même situation, l’ONU a laissé une population sans défense à la merci des génocidaires. Ma sœur Bintou Keita, avez-vous du cœur ?

Cette nouvelle décision soulève moult questions des observateurs internationaux et d’experts des conflits dans le monde. Le Conseil de sécurité de l’ONU a lancé un retrait anticipé, hier, mardi, des Casques bleus dans le cadre d’un arrangement qui a été entériné par le gouvernement en place à Kinshasa. Il s’agit d’un calendrier qui a été scellé entre l’ONU et le gouvernement de la RDC de retrait des Casques bleus avant la fin de 2023.

Il faut rappeler que ce retrait des forces de paix de l’ONU coïncide avec le déroulement imminent des élections qualifiees de « haut risque ». Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé à la mission de maintien de la paix de l’ONU (Monusco) d’entamer progressivement son départ de la RDC. Les observateurs affichent leurs inquiétudes quant à cette nouvelle situation qui impacte le RDC dans un contexte sécuritaire peu reluisant.

Les experts de l’ONU ont souligné qu’ils sont « inquiets concernant l’escalade de la violence dans l’est et les tensions entre le Rwanda et la RDC ». Des parties au sein de la mission de maintien de la paix de l’ONU (Monusco) accusent le Mali qui a influencé le gouvernement de Kinshasa a suivre la même démarche que la sienne qui a consisté en le « retrait dans l’urgence de la mission de l’ONU Minusma ».

Certains membres du Conseil de sécurité sont sceptiques quant à la disponibilité du gouvernement congolais à remplacer la Monusco dans le cadre de maintien de la sécurité et de la paix dans la République démocratique du Congo. Dans tous les cas, le Conseil due sécurité de l’Onu a décidé « d’amorcer le retrait progressif, responsable et durable de la mission, en accord avec un plan de retrait conclu en novembre entre Kinshasa et la Monusco », affirme-t-on.

En 2024, la mission de maintien de la paix de l’ONU (Monusco), aura à connaître une réduction très nette et manifeste de son effectif en RDC. Les responsables de la mission ont signalé que « A partir de mai 2024, la Monusco ne sera ainsi présente que dans le Nord-Kivu et l’Ituri. Et à partir du 1er juillet, ses effectifs seront réduits de quelque 2.350 personnes (soit un effectif maximal autorisé d’environ 13.800 militaires et policiers) », ont-ils rappelé.

La deuxième phase de retrait sera exécutée une fois le rapport d’évaluation de la première phase que le Conseil tranchera avant la fin de premier semestre de 2024.

La responsable de la Monusco Bintou Keita a exprimé son inquiétude quant à un risque accru de « confrontation militaire directe » entre la RDC et le Rwanda », et d’ajouter « J’appelle au calme et au dialogue entre les deux voisins ».

Il faut rappeler que la force de maintien de la paix de l’ONU (Monuc, puis Monusco) existe en RDC depuis 1999. Il faut signaler aussi que les experts mandatés par le Conseil de sécurité ont exprimé dans leur rapport’« avoir de nouvelles preuves d’interventions directes des forces de défense rwandaises » en RDC, notamment en soutien au M23 et aux FDLR », affirme-t-on.

Des experts de l’Institut pour les études de sécurité (ISS) basé en Afrique du Sud, qualifient que « ce sont des considérations politiques, et non pas sécuritaires, qui ont conduit au retrait des soldats. Ils avertissent que les civils pourraient payer un prix terrible lorsque les missions seront clôturées », ont-ils souligné.

Auteur: MANZI
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