Suite à une conversation téléphonique entre le président Paul Kagame et le secrétaire d’État américain, Anthony J. Blinken, le ministre des Affaires étrangères, Dr Vincent Biruta a déclaré que les États-Unis n’apporte aucune solution en lorsqu’il lance des accusations comme quoi le Rwanda apporte un soutien au M23 au lieu de s’attaquer aux causes qui sont à l’origine de l’insécurité dans la région depuis plusieurs décennies et qui se sont aggravés par le génocide contre les Tutsi.
« Une solution durable exige que la responsabilité soit localisée : le dysfonctionnement du gouvernement de la RDC et de ses institutions, et le soutien aux FDLR.
« L’ingérence extérieure et les diktats dans les efforts régionaux et continentaux qui servent à protéger la RDC de toute responsabilité et l’encouragent à ne pas répondre aux engagements pris dans le cadre des processus en cours. Le M23 ne doit pas être assimilé au Rwanda. Ce n’est pas le problème du Rwanda à résoudre », a répondu le Dr Biruta à Blinken via Twitter.
Le ministre Biruta a réitéré que les problèmes de sécurité du Rwanda doivent être pris en compte, ajoutant que là où d’autres ne se sentent pas obligés de le faire, le Rwanda le fait et continuera de le faire.
Suite à l’appel et à la déclaration publiée par Blinken, les Rwandais se sont tournés vers les médias sociaux pour demander pourquoi le responsable américain n’avait pas du tout mentionné les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé composé principalement de restes et de descendants d’auteurs de le génocide de 1994 contre les Tutsi, qui, selon le Rwanda, reste une menace pour sa sécurité.
Une déclaration attribuée au porte-parole du département d’État américain, Ned Price, indique que lors de l’appel, le secrétaire Blinken a exprimé son ferme soutien à la médiation et au dialogue régionaux menés par l’Angola et la Communauté de l’Afrique de l’Est.
« Il a souligné la nécessité de progrès concrets et de mise en œuvre des engagements pris au cours de ces discussions, y compris le communiqué du mini-sommet de Luanda sur la paix et la sécurité du 23 novembre », indique le communiqué, ajoutant que Blinken a clairement indiqué que tout soutien extérieur aux groupes armés non étatiques en RDC, doivent cesser, « y compris l’assistance du Rwanda au M23 ».
Le Rwanda maintient que pour résoudre le conflit persistant dans l’est de la RDC, il faut s’attaquer aux causes profondes, notamment la présence des FDLR sur le territoire de la RDC d’où elles continuent de menacer la sécurité du Rwanda, ainsi que l’incapacité de Kinshasa à répondre les griefs des communautés rwandophones, qui a d’abord conduit à la naissance du M23.
S’adressant au Parlement du Rwanda la semaine dernière, le président Kagame a déclaré que pendant près de trois décennies, la communauté internationale n’a pas été en mesure, de s’attaquer de manière globale aux causes du conflit, à commencer par l’incapacité à s’attaquer aux préoccupations des FDLR, alors qu’en même temps, le gouvernement de la RDC a été encouragée dans son incompétence qui a aboutit aux échecs internes et le tout a alimenté le conflit actuel. Ce conflit va au delà du M23, car c’est tout le pays qui est touché par des rebellions.
Des tentatives du génocide contre les Tutsi congolais.
Entre autres choses, Kinshasa est accusée d’incitation à la violence ethnique ciblant les Congolais de langue kinyarwanda, également connus sous le nom de rwandophones. Ceci devient une autre cause qui a encouragé le M23 à continuer à lutter contre ce qu’ils considèrent comme des gestes qui tendent à se transformer en un génocide.
En dehors du M23 qui est concerné par le génocide de leurs, tout pays, surtout celui qui est signataire de la convention de Genève sur le génocide, est obligé d’intervenir pour l’empêcher , l’arrêter ou du moins pour le prévenir.
On a vu en 1994 comment l’Amérique a tout fait pour esquiver sa reêsponsabilité au Rwanda. Encore une fois la même Amérique , non seulement elle est en train d’éviter express de faire une analyse approfondit pour sauvegarder ses intérêts économiques, mais elle doit comprendre que ceux qui sont concernés de près par le problème, ne se permettront pas ce luxe criminel.
Mensonges et manipulation
Felix Antoine Tshisekedi, de la RDC, a appelé des milliers de jeunes congolais à s’enrôler dans l’armée et à rejoindre des groupes d’autodéfense pour lutter contre « l’agression du Rwanda », un appel qui a vu les attaques visant les Tutsi congolais prendre de l’ampleur. Tshisekedi a refusé de s’entretenir avec le M23, son gouvernement insistant sur le fait que le groupe est une « organisation terroriste ».
Les efforts régionaux menés par l’EAC et la CIRGL se poursuivent au milieu des jeux de reproches entre les forces gouvernementales congolaises et le M23 concernant les massacres les plus récents à Kishishe, dans le territoire de Rutshuru, le 29 novembre.
Le M23 soutient que les meurtres de Kishishe ont été fortement manipulés et médiatisés pour des raisons politiques, soulignant que les massacres ont été perpétrés par le PARECO, l’un des nombreux groupes armés en RDC affiliés aux FARDC, et que le gouvernement congolais a imputé la responsabilité au M23 pour avoir ternir l’image du groupe.
Un communiqué publié par le président du M23, Bertrand Bisimwa, accuse le gouvernement de la RDC de manipuler la vérité pour impliquer à tort le M23 dans les massacres perpétrés par les forces gouvernementales congolaises et les groupes armés qui leur sont alliés, notamment les FDLR, le PARECO, les Nyatura, l’APCLS et les Maï Maï, parmi lesquels les autres.
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