L'Afrique que on veut

RDC - RWANDA : Le président sud-africain plaide pour des négociations Tshisekedi .

Le sécurité et l’économie ont été au centre des échanges entre le président Félix Tshisekedi et son homologue de la république d’Afrique du sud Cyril Ramaphosa en visite officielle en République Démocratique du Congo depuis mercredi soir.

Dans le communiqué de presse, Ramaphosa promet un soutient en sécurité aussi bien bilatéral qu’au niveau de la SADCC. Le soutien bilatéral de l’Afrique du Sud sera précisé dans les semaines à venir s’est empressé à préciser Tshisekedi.

Dans le même élan, Tshisekedi a tenu à dire que la force de la SADCC et en attente de rapport de l’évaluation des forces de la « EAC » à l’Est de la RDC qui est en cours et éque la Troïka de la SADCC doit se réunir au mi-août pour examiner cette question sécuritaire de la RDC.

Tshisekedi devrait cesser de se donner au premier venu, mais plutôt de regagner le contrôle de l’ensemble du territoire du pays non seulement par la force, mais aussi par la bonne gouvernance qui manque cruellement et d’engager le dialogue avec ses concitoyens longtemps brimés.

Le communiqué conjoint ayant sanctionné cette mission a décliné les différents secteurs concernés par cette coopération. Il s’agit de la sécurité, de l’économie, des finances, de la politique, des infrastructures, etc.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a plaidé, jeudi, depuis la République démocratique du Congo (RDC), pour un « cadre de négociation ». entre Kinshasa et les rebelles du M23 (Mouvement du 23 Mars) qui avaient occupé plusieurs localités dans l’est congolais.

« Avec le président Tshisekedi, nous avons partagé notre point de vue commun sur la résolution du conflit. La voie, la meilleure, est de trouver un cadre de négociations », a déclaré Ramaphosa lors d’un point de presse.

« La communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) et la communauté des Etats d’Afrique australe (SADC) doivent s’impliquer pour trouver un cadre de négociation et mettre autour d’une table tous les acteurs concernés. Et le président Tshisekedi n’a jamais été contre cela », a-t-il ajouté.

Par contre le président congolais Félix Tshisekedi a pour sa part réitéré son refus de négocier avec les rebelles du M23 qu’il a qualifié de « pantins » et de « supplétifs » de l’armée rwandaise.

Le Rwanda « vit des agressions à répétition de la RDC. Cette instabilité entretenue de la RDC profite énormément et économiquement au Rwanda, voilà pourquoi le Rwanda ne voudra jamais discuter, voilà pourquoi la RDC refuse de discuter avec ces pantins du M23 », a indiqué Tshisekedi. Cette affirmation est un« contre bons sens » !

Le Rwanda nie son implication, en RDC et on ne voit comment il profite ni politiquement ni économiquement des agressions contre son territoire par des criminels génocidaires qui ont aussi bien endeuillé le Rwanda que la RDC.


La logique de Tshisekedi est motivée par son incapacité et celle de son gouvernement à maitriser plus de 200 rebellions dans son pays et d’arriver à asseoir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. C’est une situation qui s’empire depuis les premières années de l’indépendance du pays.

Les rebelles, qui avaient mené une large offensive dans la province du Nord-Kivu dès mars 2022, s’emparant de plusieurs localités, exigent un dialogue « direct » avec Kinshasa accusé de non-respect des accords de paix conclus après la défaite de la première offensive de la rébellion en 2012.

En effet Kinshasa qui depuis plus de 27 ans, a des centaines des milliers de réfugiés dans les pays de la région, et plusieurs rebellions sont nées suite aux maintes promesses non tenues, avec les chefs d’Etat congolais, dont Tshisekedi.

Tshisekedi est prêt à se donner au tout premier venu pour se débarrasser du M23, mais si par hasard, il arrivait à réussir cet exploit, que fera-t-il de plus de 200 autres rebellions qui écument la RDC et font des morts en plusieurs dizaines par jour à travers ce pays-continent qui risque d’échapper de plus en plus à son emprise ?

La seule solution est que le gouvernement congolais regagne son autorité sur l’ensemble du territoire du pays non seulement par la force, mais aussi par la bonne gouvernance qui manque cruellement et qu’il engage un dialogue avec ses concitoyens longtemps brimés. Ainsi il n’aura plus besoin de bouc-émissaire pour porter ses péchés.

Auteur: MANZI
44

0 Commentaires

Laissez un commentaire

RwandaPodium © All Rights Reserved. Powered by thesublime.rw