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RDC : Visite du Conseil de sécurité en RDC

Une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies entame une visite du 9 au 12 mars 2023 pour évaluer la situation sécuritaire dans ce pays ainsi que la mise en œuvre du mandat de sa Mission pour la stabilisation en RDC (Monusco).

Cette visite intervient alors que les combats dans l’Est opposent toujours l’armée à la rébellion du M23, a-t-on appris de sources onusiennes, après plusieurs annonces d’arrêt des hostilités restées sans effet ces derniers mois, un cessez-le-feu était censé entrer en vigueur mardi.

La veille, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, exhortait la rébellion à se conformer à cette trêve, tandis que le week-end dernier, le président français Emmanuel Macron, en visite à Kinshasa, menaçait de sanctions les parties au conflit qui ignoreraient cette nouvelle échéance.

Mreais les armes ne se sont pas tues dans la province du Nord-Kivu, car tout le monde s’adresse au M23, sans s’adresser aux FARDC et les différents groupes de rebelles que l’armée utilise pour l’assister dans la bataille.

La délégation du Conseil de sécurité, attendue jeudi soir dans la capitale de RDC, où elle va rencontrer les autorités, dont le président Félix Tshisekedi, doit être samedi et dimanche à Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu, ville de plus d’un million d’habitants coincée entre le Rwanda à l’est, le lac Kivu au sud et plus d’une centaines de groupes des rebelles qui écument les provinces du Kivu et de l’Ituri.

Les représentants du Conseil comptent « apprécier la situation sécuritaire et humanitaire dans le Nord-Kivu », a indiqué dans un communiqué la Mission de l’ONU dans le pays (Monusco), et « évaluer le contexte dans lequel évolue » cette force.

Présente en RDC depuis 23 ans et forte encore aujourd’hui de plus de 16.000 hommes, la Monusco est de plus en plus critiquée dans le pays pour son incapacité à mettre fin aux violences en cours dans l’Est depuis près de 30 ans.

C’est la première fois depuis 2018 que celui-ci effectue une mission de cette envergure en République démocratique du Congo (RDC).

Les membres du Conseil de sécurité vont aussi faire un point sur le processus électoral, puisque la RDC doit élire son nouveau président à la fin de l’année.

Durant leur séjour à Kinshasa, les membres du Conseil vont rencontrer des acteurs politique du pouvoir et de l’opposition avec un message. « Nous allons encourager les acteurs politiques à s’engager dans un processus d’élections crédibles, transparentes », a déclaré Michel Xavier Diang, le représentant permanent du Gabon qui encadre avec la France cette visite.

Cette visite selon Nicolas de Rivière, représentant permanent de la République française au Conseil de sécurité des Nations unies et chef de la délégation : « On souhaite que les combats cessent, que les groupes armés déposent les armes, tous, que les groupes armés soutenus par l’étranger se retirent et que les éléments étrangers se retirent aussi. »

Interrogé sur l’éventualité des sanctions contre le M23 et le Rwanda, comme évoqué lors du séjour du président français Emmanuel Macron à Kinshasa, Nicolas de Rivière a promis des réponses plus concrètes à la fin de leur mission. « Toutes les questions sont à l’ordre du jour y compris celles-là, a-t-il assuré. Il y a des mesures qui existent déjà. On va regarder ce qu’il en est. Vous savez que le Président Macron était là et s’est exprimé à ce sujet et je vous renvoie à ses propos ».

L’autre étape importante de la mission sera la réunion à Goma avec la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et avec les membres du Mécanisme de vérification ad hoc décidé par le processus de Luanda.

Le plus grand challenge de cette mission, ce ne sont pas les rebelles, mais ce sera plutôt discerner le vrai du faux car Kinshasa est maître dans l’art de la manipulation de la réalité en la présentant selon son vouloir et ses intérêts.

Auteur: MANZI
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